Des chemins de la liberté,
Une voix céleste m'appelle.
Cette voix de femme superbe,
M'invite en ses bras.
Pour oublier le monde implacable
De notre fade existence.
Le bateau m'attend,
Sur le quai de l'oubli
Pour une lointaine contrée
Où l'on sert d'incroyables breuvages,
Où les femmes accueillantes
Offrent le plaisir d'une rencontre mutuelle.
Ce bateau dois-je le prendre ?
Ce bateau puis-je le prendre ?
Aurai je dans ma poche le billet de retour,
En cas d'insatisfaction reconnue ?
Le rêve se marchande-t-il,
Aux étals de nos marchés humains ?
Comprendrai je un jour
Les raisons de ces questions ?
Serai je un jour assez adulte,
Pour oublier ces désirs de fuite ?
Il existe, je le sais, un monde meilleur.
Ce monde c'est notre terre, votre terre.
Pourquoi ignobles crapeaux détruisez vous ce Paradis ?
Mon Paradis !
Voleurs de rêves, escrocs des espoirs.
Que ne disparaissez vous dans les antres de mon oubli.
Pour laisser place au bonheur intense,
Que depuis tant de temps,
Je recherche.
LE HAVRE
Cours de physique.
Le 16 Mai 1980