POUR INGRID.
Je jouerai de ton corps,
Je soufflerai des mots dans ton cou,
Je mordrai ton oreille.
Tu crieras dans la nuit.
Tu seras toute à moi.
Tu verras dans mes yeux l'instant de l'amour.
Mais le temps détruit l'édifice,
Et la vie écarte les sentiments.
Mais je te voudrais si près de moi,
Te tenir dans mes bras,
Et partager le temps avec toi,
Et sentir le souffle de ta vie sur mon corps,
En attente.
Et ce soir, les mots sont si faibles.
Et l'eau monte dans mes yeux pour verser,
Le trop plein d'amour qui est en moi.
Mais, c'est si bête et si banal.
Je voudrais que tu ne lises pas ces lignes,
Que je reste pour toi celui qui ne pleure pas.
Mais vois tu je suis un homme comme les autres.
Alors voilà, je t'attends mais tu ne viendras pas.
Pas ce soir en tout cas.
Je voudrais te voir dans la porte et te jetant sur moi,
Mais non, je rêve, tant pis.
MANNHEIM
Le 11 Juillet 1981