Un pays différent.
Quand au soir, je rentre par chez moi.
Je dois seul m'enfoncer dans le noir.
Et le noir me parle, et me révèle ses secrets.
Les bruits retenus pendant la journée,
Les odeurs sécrétées sous le soleil,
Les animaux comme moi perdus,
Dans cet enfer de paradis.
Et j'avance toujours, toujours plus profondément.
Et je me fond totalement jusqu'à disparaître.
Et alors, seul dans mon cocon d'insécurité,
J'ai peur, angoisse ancestrale de l'inconnu nocturne.
De ma peur, je me fais tout petit.
Et la nuit, maîtresse de ces lieux majestueux
M'engloutit doucement au sein de son néant.
SANTA MARIA DE CAPARO
Le 13 Septembre 1982