Les feuilles de l'arbre tombent,
La sève sèche et la vie s'assoupit,
La brume tombe et le froid s'installe,
Les coeurs s'engourdissent et s'attristent,
La vie malgré tout se poursuit.
Le temps attend au seuil de l'hiver,
L'automne est là et se ramasse à la pelle.
Un jour sourire, le lendemain chagrin.
Tu vas et tu viens sans jamais t'arrêter,
L'angoisse pénétrante se change bizarrement en espoir.
Les yeux se ferment dans l'attente du passage,
L'hiver ne s'arrêtera pas.
Les feuilles renaîtront.
La sève coulera à nouveau.
La brume laissera place à la joie et aux rires.
Le printemps hypocrite reviendra,
Et avec lui, l'été,
Et avec lui, l'angoisse,
Et avec l'automne,
Et encore,
Et encore.
DOUAI
Le 4 Novembre 1982