La désolation s'étendait à perte de vue. Depuis bien longtemps, Le soleil n'avait plus baigné le paysage, et pourtant, ce jour, il apparaissait de nouveau.
Illuminant le paysage, l'astre de lumière découvrit l'horreur de la folie des hommes. Le feu avait anéanti en un instant les dizaines de centaines de millénaires d'évolution de vie.
Les arbres témoins impuissants de ce génocide infâme, gisaient encore fumants, irrémédiablement perdus.
De part en part, les ruines des maisons imposaient encore le souvenir de la vie des hommes. Le silence de la Camarde faisait loi. Seul le vent de poussière créait un léger mouvement. La vie avait perdu le match. Condamnée à disparaître, elle s'était éteinte dans un éclair fabuleux semblable à mille soleils. Et puis les soleils s'étaient éteints à leur tour, et Le Soleil avait laissé place à la nuit terrible, brûlante de chaleur et de soif. Parfois, on voyait la silhouette figée d'un homme calciné, au visage scrutateur et interdit, témoignant de l'impossible.
La planète bleue s'était assombrie comme triste de perdre son enfant de vie.
Et pourtant... pourtant quelque part à la surface du globe, dans un lieu oublié du désastre, une cellule vivante venait de se diviser...
LE HAVRE.