Sans te connaître je t'imagine.
Toi, O toi que j'idéalise.
Ce doit être trop demander,
Que d'espérer aimer.
Souvent, je m'interroge,
Ce coucher de soleil, là bas,
Ne serait il pas plus beau avec toi ?
Comment te définir ?
Je te voudrais femme et homme
Je te voudrais belle et grande
Et fine
Et brune
Et longue
Je te voudrais serpent
Énigmatique et rampante.
Je te voudrais regard.
Regard entouré de vide.
Je te voudrais muette,
Pour mieux t'écouter.
Pour mieux écouter ton corps,
Pour mieux écouter tes yeux,
Encore et toujours tes yeux.
Pas nécessairement bleus.
Ainsi je te veux.
Hélas es tu toi dans ton coin,
En train d'écrire quelque chose
Sur quelqu'un qui me ressemblerait.
Le hasard fait parfois si bien les choses.
Alors attendre, attendre encore,
Et toujours.
LE HAVRE
Le 5 Mars 1980