Par milliers, par millions, ils marchent.
Par milliers, par millions, vous marchez.
Par armées entières.
Détruisant tout sur votre passage.
Pourquoi, indignes humains,
Défaites vous ce paradis qui est vôtre, qui est mien.
Pourquoi de ce paradis, faîtes vous
Un enfer ?
Comprendrez vous que je veux pas ?
Comprendrez vous que je veuille pas ?
Vivre dans cette boîte aux limites finies.
Comprendrez vous que je veux vivre en dehors,
De tout cela. Que vos problèmes ne m'intéressent pas.
Il faudra un jour que votre agression envers moi cesse.
Je dois partir, ne pouvant changer vos esprits aigris,
Par vos adulteries.
Ne comprenez vous, ne comprendrez vous jamais que
Seule l'union fait la force.
Et que la force ne doit être utilisée que contre notre seul
Véritable ennemi, La Mort.
Celle-ci est suffisamment forte pour pouvoir se battre seule.
Contre nous tous, pourquoi en plus nous battre entre nous ?
Excusez moi, je ne comprends rien à votre vie.
Je suis peut-être fou.
Et pour ca peut-être qu'un jour vous me détruirez.
Sachez seulement qu'en ce moment,
Vous tous que je méprise,
Vous vivez votre mort, et que bientôt elle vous emportera tous.
Adieu.
Dommage, nous avions tout pour être heureux.
Nous avions l'eau pour boire, le pain pour manger,
L'amour pour vivre.
Mais tout cela est malade,
D'une maladie implacable et sans pardon, la haine.
Vous qui cherchez tant à vous soigner,
Pourquoi tolérez vous ce mal qui pire qu'un cancer vous détruit.
Une fois de plus, je ne comprends pas.
LE HAVRE
Le 9 Mars 1980