Dans la nuit profonde,
D'un monde ignoble,
L'oiseau se bat.
Pour sa fin.
Ignorant jusqu'à la ronde
Que s'y offrent les nobles
Après de grands débats,
Pour enfin,
Apothéose superbe,
S'abîmer en ton corps,
Bien mieux qu'en le mien.
Pour oublier enfin,
Jeunes gens imberbes,
Qui ne vivez encore,
Qu'aux pâles lueurs du matin,
De ce grand jardin,
Qu'est notre vie.
Ouvrez plus grand vos ailes,
Et pénétrez la journée,
Sans chagrin aucun.
De nouveau tu ris,
Aux chansons éternelles,
Des temps égrenés,
Et des femmes parfums.
Et l'oiseau enfin,
Trouvera repos,
Dans ce cercueil d'airain,
Que sont tes reins.
Lors tu connaîtras la fin,
De ces demain qu'il te faut,
Dans le gouffre sans fin,
Enfouir tel ton destin.
LE HAVRE
Le 7 Avril 1980